top of page
Rechercher

Dans la série "Ma grand-mère m'a dit".

L'habit traditionnel de la femme Kabyle.

Que portaient les femmes de notre village?

Elles portaient des robes comme celles que l’on porte aujourd’hui dans nos réunions de famille, pour danser sur la musique de Takfarinas (Zaama Zaama), mais pour elles, il s’agissait de leur tenue quotidienne. Des robes le plus souvent très colorées (rouge, vert, bleu, orange, jaune…), accompagnées d’une ceinture de laine naturelle souvent confectionnée par elles même. Elles portaient aussi un pantalon sous leur robe appelé “sarouel” pour plus de confort dans les tâches du quotidien. Le foulard était également un accessoire utilisé pour des raisons pratiques. Par exemple pour protéger leur chevelure de la poussière, des odeurs de cuisine et des animaux. Il était aussi parfois utilisé comme accessoire de mode, selon les motifs qu’il contenait et la façon dont elles le portaient. Par exemple, et par pure coquetterie, elles laissaient quelques mèches de cheveux dépasser sur leur visage.

Je n’ai pas de détails sur les chaussures, mais je sais que ma grand-mère gardait ses chèvres et marchait pieds nus dans la nature.

Pour les grandes occasions comme les mariages, les femmes portaient aussi des bijoux en argent. Des bagues, des bracelets, des boucles d’oreilles, des colliers.


OÙ SE  PROCURAIENT-ELLES LEURS VÊTEMENTS?


La majorité du temps, elles les fabriquaient elles même au même titre que les couvertures ou autres accessoires domestiques. La matière première venait directement du village. La laine de mouton était très utilisée, elle était tissée de façon traditionnelle sur des métiers ancestraux ayant souvent traversé les temps.. Pour les couleurs, on achetait des colorants aux marchands ambulants qui passaient dans les villages une fois par mois. Le produit miracle était mélangé à de l’eau, puis porté à ébullition. On trempait alors la laine dans cette mixture jusqu’à obtention de la couleur souhaitée.. Cette laine était utilisée pour fabriquer des robes et des ceintures qui respectaient les codes du villages sans interdire la couturière d'exprimer sa fibre artistique en ajoutant quelques fioritures ou autre couleurs inédites, ce qui faisait de ces robes des pièces uniques.

Lorsque les hommes se rendaient dans la ville la plus proche, pour vendre leur récolte ou leurs animaux, il n’était pas rare de les voir revenir avec quelques mètres d’étoffes achetées chez un marchand spécialisé. Ces présents faisaient le bonheur des jeunes filles, de l’épouse ou de la maman qui s’empressaient de confectionner un vêtement plus moderne tellement convoité de tous.

Par Karine Lossio Hamiche

Source: Mamie Fifi.





231 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

C’est avec une immense peine que nous avons appris le décès de Madame HAMICHE Chérifa, épouse BOURECHOUCHE, qui nous a quitté à l’âge de 86 ans. Nous adressons nos sincères condoléances à l’ensemble d

Post: Blog2_Post
bottom of page